Gilles Clément est jardinier, paysagiste, botaniste, entomologiste, écologue et écrivain.
Né en 1943, Commandeur des Arts et Lettres, il vit dans la Creuse et a obtenu le Grand Prix du paysage en 1998. Cette année, il sera le commissaire de l’exposition La préséance du vivant à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles, lors de la seconde Biennale d’Architecture et de Paysage qui se tiendra du 13 mai au 13 juillet.
Parmi ses projets, citons son intervention au parc André-Citroën à Paris, (inauguré en 1992), l’exposition sur Le Jardin planétaire en 1999 à la Grande halle de la Villette qui l’a révélé au grand public, le Parc Matisse à Euralille, le Jardin du Musée du quai Branly à Paris…
Ses nombreux écrits constituent une œuvre à la fois théorique et littéraire. Il est l’auteur de plusieurs concepts qui ont marqué les acteurs du paysage de la fin du XXe siècle et du XXIe siècle, dont notamment : le jardin en mouvement – faire le plus possible avec, le moins possible contre ; le Jardin planétaire – nous vivons sur une planète qui est un jardin sans murs mais néanmoins fini, occupé par des jardiniers plus ou moins bons et responsables ; le tiers paysage – fragment indécis du Jardin Planétaire qui désigne la somme des espaces où l’homme abandonne l’évolution du paysage à la seule nature (friches, marais, landes, tourbières, mais aussi les bords de route, rives, talus de voies ferrées…).
Ces concepts découlent de l’observation qu’un paysage n’est jamais figé, que les espèces et les gènes y circulent. La seule permanence du paysage est le mouvement, à l’image des brassages entre les espèces et les éléments.